En vue du manque de lieu d’intérêt et des nombreux km qui séparent Junin de los Andes de Mendoza, nous décidons donc de repartir vers le Chili et découvrir quelques volcans. C’est ainsi que nous reprenons notre place habituelle au bord de la route avec un carton indiquant Pucon. Avec un peu de chance nous nous dirigerons rapidement vers la frontière au pied de l’immense volcan Lanin, dont la neige de la nuit lui donnait un aspect majestueux. Encore une fois, la frontière traversée, les paysages changent, et la biodiversité du parc national Villarica bordant la route nous accompagnera jusqu’à Pucon. Cette petite ville, certes touristique, est bordée de plusieurs volcans dont le plus proche en alerte jaune quotidiennement (c’est-à-dire le stade juste avant l’éruption) et dont la dernière éruption ne remonte qu’à quelques années, ainsi que du superbe lac Villarica. Beaucoup de charme dans les paysages, et le fait que les nuits soient un peu moins fraiches, ainsi que la disponibilité d’une salle commune pour faire du feu et cuisiner, ont aidé à ce qu’on passe un bon moment ici. Les différentes discussions avec les voyageurs français, hollandais et allemands avec lesquels nous avons sympathisé, nous ont permis d’éclaircir un peu la suite de notre trajet. C’est ici que nous trouverons un petit boui-boui sympathique rempli de locaux et nous nous ferons un petit luxe de nous payer notre premier repas au restaurant et ainsi profiter de la gastronomie locale d’une bonne cuisinière. Mais bon, ceci-dis, pour la nourriture, il n’y a pas d’inquiétude, le lendemain soir, en discutant avec une famille d’Argentins, venu à 15 pour changer un peu d’air, ils nous proposèrent un peu de poulet cuisiné au disques le midi pour ainsi libérer le disque. Ayant plutôt faim en nous cuisinant une énorme portion de pâtes au légumes, nous acceptons sans hésiter. C’est ainsi que nous nous retrouvons, avant même de finir de cuisiner nos pâtes, avec une assiette énorme remplie de plusieurs morceaux de poulet succulents et de légumes savoureux. Pas du tout ce que nous nous attendions. Je vous laisse imaginer après avoir descendu tout ça, plus les pâtes au bord du feu de cheminée, le niveau de bonheur. Surtout que leur « cuisinier », différent de celui du midi, qui ce soir même allait préparer du porc au disque, nous a redonner une autre assiette pour comparer le savoir-faire des argentins concernant la viande. En bref, la nuit fut calorique. L’ascension des volcans aux alentours et la visites des termes, très populaires ici étant complètement hors budget, nous nous contenterons d’un petit, très petit treck au bord d’une belle rivière, une ballade au bord d’un lac et finalement un joli couché de soleil sur le lac Villarica accompagné de ses couleurs arborant les flancs du volcan du même nom. Nous prendrons la route le lendemain pour l’autoroute panamerica, qui nous permettra de remonter rapidement les quelques 1300km qui nous séparent de Santiago. C’est un couple franco-belge ayant dormi dans leur Jeep à côté de nous la nuit précédente qui nous avancerons de plus de 800km. Un voyage plein de discussions sur le système des transports aériens (lui étant pilote de ligne) et vendant les bons côtés de vivre à Ghent (elle étant de là-bas), à tel point que ma prochaine connexion à internet fut consacré à la recherche d’un travail là-bas (sans grand succès). Bref c’est ainsi que nous ferons une halte de deux jours tranquillement au milieu de rien, dans un endroit s’appelant les « Saltos de Laja », connu au Chili pour être des mini chutes d’Igazu. Je confirme, mini mini étant donnée l’été sec de cette année et le faible débit d’eau. Mais au moins c’est deux jours, nous les auront consacrés à nous, à profiter de l’ensoleillement des bords de la rivière de notre camping, vide pour la majorité du temps. Nous aurons également profité d’un barbecue de chiliens qui ont insisté pour qu’on mange ce qu’ils avaient de trop. Je commence à croire que nous faisons pitié. Encore un peu de stop au bord de l’autoroute nous emmènera enfin à Conception, une des plus grandes villes étudiantes chiliennes au bord du pacifique. Nous ferons ici notre première vraie expérience Couchurfing du voyage, et c’est Claudia qui nous accueillera bien aimablement dans son humble demeure, et qui nous fera découvrir un peu de la vie nocturne de Conce et nous orientera vers la visite des mines du coin. Nous nous dirigeons donc le lendemain vers ces mines, péniblement puisque le chauffeur ne nous a pas averti de l’arrêt, et il nous fallut retourner en arrière avec un autre bus. Mais finalement nous arriverons au Chiflon del Diablo, une mine désormais inactive mais très célèbre au Chili, dont les galeries s’enfoncent profondément sous la mer. Ce fut une expérience bien particulière que de s’engouffrer avec un ancien mineur, bien drôle (même si j’avais beaucoup de difficulté à comprendre), dans ces petites galeries où le casque prouvât très régulièrement son intérêt. Le moment le plus impressionnant restera le moment ou nous avons tous éteint nos lumières pour voir ce qu’était le vrai noir, celui pendant lequel ta main à 2 cm de tes yeux ne peut être perçue. Bref, une expérience intéressante, et c’est finalement le couple de chilien avec qui nous avons fait la visite de la mine et du parc dans la ville qui nous ramèneront en voiture à Conception. Nous profiterons de notre dernière soirée ensemble avec Claudia, pour se faire une petite bouffe suivi d’une soirée posée et nous reprenons le stop le lendemain jusqu’à Santiago. Encore une fois la chance nous accompagnera car il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’on nous emmène. C’est incroyable de voir que le stop au bord de la panamerica au Chili fonctionne si bien. C’est en arrivant à Santiago que nous avons pour mission de retrouver Pablo, l’Espagnol qui nous a pris en stop un mois et demi auparavant à Tores del Paine (soit environ 3000 km de Santiago) et qui nous avait dit qu’il nous accueillerait sans problème sur Santiago. Nous voilà donc avec l’adresse de son travail et son prénom. Arrivée dans le quartier des affaires de la capitale, nous arrivons devant un building de plusieurs étage, rempli de bureau et face au gardien de l’immeuble. « Bonjour, nous cherchons un ami qui s’appelle Pablo et qui doit travailler sur un truc en relation avec les mines je crois… » Le mec il a dû se dire « c’est quoi ces extraterrestres qui débarquent en me demandant de faire l’impossible », bref au début un peu froid il nous explique que le bâtiment est rempli d’entreprises en relation avec les mines, et bon… Pablo… ce n’est pas le prénom le moins commun. Bref en insistant un peu, et en s’appuyant sur le fait que le mec était Espagnol et qu’il n’y avait qu’une entreprise espagnole dans l’immeuble, il appelle un dénommé Pablo. En voyant le Pablo sortir de l’ascenseur, je dois avouer que je ne l’avais même pas reconnu, mais le fait qu’il nous salut et qu’il nous donne rapidement la clé de chez lui et la direction à suivre pour trouver sa maison nous confirme donc que c’est bien le bon Pablo. On est toujours agréablement surpris quand on tombe sur quelqu’un qui donne si rapidement confiance, mais avant l’agréable on est souvent pris d’un sentiment de méfiance et de sentiment d’anormalité, et ça c’est bien dommage. Peu importe, nous passerons donc deux jours avec ce fameux Pablo, bien gentil, organisant un barbecue avec ses amis et nous, une adaptation à sa manière du barbecue chilien : viande et bière, rien de plus, mais ceci-dit excellente les deux. C’est grâce à ce pied à terre sur Santiago que nous pourrons enfin retrouver un appareil photo et recommencer à faire des photos en voyant ce que l’on prenait… quel luxe. En tout cas merci encore à Pablo pour avoir reçu si bien deux étrangers venus de nul par et croisés sur la route en terre de feu, c’est un bel exemple à suivre pour moi. 

Después de la formidable despedida de Argentina que habíamos tenido, recargamos las pilas por un buen momento y nos disponemos a salir, como siempre pulgar en alto, hacia Pucón (del lado chileno de la frontera). Con bastante suerte y si esperar mucho cruzamos la frontera con la vista del volcán Lanín, impresionante después de la nieve que había caído la noche anterior. Cambiamos de país y con él de paisajes, así que disfrutamos, junto con nuestros compañeros de viaje turistas también, de las bellezas del Parque Nacional Villarrica. Y así llegamos a Pucón, una ciudad bastante turística pero muy muy linda, vigilada por varios volcanes que cambian y embellecen el paisaje. Allí nos damos cuenta de que la ciudad vive en alerta volcánica permanente y con ella nosotros un poco también. Eso si, la temperatura algo más elevada y el super camping que encontramos nos ayudaron a pasar un muy buen rato. Allí, en la sala común, con el fuego y la buena compañía de viajeros de todos los rincones (franceses, alemanes, holandeses y argentinos) trazamos la ruta a seguir para el resto de nuestro viaje hasta llegar a Valparaíso. También fue en Pucón donde nos dimos uno de nuestros primeros lujos del viaje y disfrutamos de comer en un restaurante y de descubrir la buena comida local preparada por una buena cocinera. Eso sí, por la comida no hay de qué preocuparse y es que, aunque nos lo propongamos, es imposible hacer dieta de este lado del charco. Al día siguiente por la noche y después de un buen día en el que visitamos los lindos rincones locales nos preparamos un super plato de pasta para reponer fuerzas mientras charlamos con un grupo de argentinos, de más o menos 15 personas, que habían decidido cruzar la frontera por unos días para cambiar de aires. Muy amablemente, cuando nos ven preparar nuestra pasta en taza, nos proponen probar el pollo al disco que habían cocinado al medio día, para poder así también liberar el disco para la cena. Sin dudarlo aceptamos y 5 minutos después nos encontramos con un plato lleno a mas no poder de pollo y verduras guisadas que conseguimos terminar justo a tiempo para poder atacar nuestra pasta que se hacía suavemente en la hoguera. Cuando acabamos con todo aquello y con el estómago bien lleno pasamos al postre: un buen juego de mesa. Pero antes de que pudiésemos empezar los argentinos volvieron a la carga y nos volvieron a regalar un plato de su cena para que pudiésemos valorar quien era el mejor de los cocineros, el de medio día o el de por la noche. La noche fue bastante calórica como podéis ver. Como la subida hasta los volcanes no se podía hacer sin guía y se nos salía un poco del presupuesto, decidimos bajar las copiosas comidas con un paseo al borde del lago, una siesta en la playa y un atardecer al borde del lago Villarrica que pinto de colores magníficos al volcán con su mismo nombre. Al día siguiente volvemos a la ruta, esta vez por la autopista, lo que nos permite recorrer los, más o menos, 1300 kilómetros que nos separaban de Santiago mucho más rápidamente. Y así fue como nos fuimos en un Jeep con una pareja franco-belga que había dormido justo a nuestro lado en el camping la noche anterior. Un viaje muy interesante en el que pudimos hablar de las compañías aéreas con alguien que las conocía desde dentro ya que él era piloto. Y casi sin darnos cuenta ya habíamos avanzado 800 kilómetros hasta llegar a un sitio, en medio de la maldita nada, conocido por tener una bonita cascada. Allí, en los Saltos de Laja, más o menos en medio de la ruta hasta Santiago, hacemos una parada de dos días. La cascada, conocida en Chile por ser una miniatura de Iguazú, fue bastante decepcionante pero la parada nos sirvió para disfrutar del sol y de la tranquilidad en nuestro camping al borde del rio. Notamos y disfrutamos el aumento de las temperaturas después de los 800 kilómetros que veníamos de recorrer hacia el norte y de nuevo, sin comerlo ni beberlo, de los restos de una barbacoa que unos chilenos insistieron en compartir con nosotros. Un poco más de dedo y llegamos a Concepción, una gran ciudad llena de estudiantes a orillas del Pacífico y nuestra última parada antes de Santiago. Aquí fue donde tuvimos nuestra primera experiencia de couchsurfing en todo el viaje y así fue como llegamos a casa de Claudia. Con ella disfrutamos de la vida nocturna de la ciudad, de unas buenas cenas acompañadas de vino chileno y de sus consejos como local para visitar la zona. Gracias a ella llegamos al Chiflón del Diablo en la ciudad de Lota. Una mina ya inactiva en Chile pero bastante famosa por su importancia pasada y conocida por ser una de las pocas minas bajo el mar del país. Fue una experiencia bastante divertida pasear por allí abajo con un antiguo minero reconvertido en guía turístico y en youtuber. Probamos varias veces la eficacia del casco que llevábamos en la cabeza y sin duda el momento más impresionante fue cuando apagamos las lámparas y nos quedamos en la oscuridad total. No sé si alguna vez antes había tenido ya esa sensación pero ni pasando las manos a dos centímetros de la cara conseguía ver algo. Una experiencia interesante en Lota que acabo con un paseo por los jardines de la antigua casa del cacique del pueblo. Desde allí y con vistas al Pacifico pudimos ver por primera vez pelicanos, justo antes de que la pareja que hizo la visita a la mina con nosotros nos llevase amablemente de vuelva a Concepción. Última noche tranquila con Claudia en la que disfrutamos de una buna comida y vimos juntos un documental sobre América Latina, lo justo para abrir boca y motivarnos para las siguientes aventuras en el viaje. Volvemos a la ruta con las mochilas a la espalda y el dedo en Chile no nos defrauda, incluso en la autopista los coches se paran, así que sin esperar mucho nos ponemos rumbo a Santiago. Una vez allí la misión más complicada era la de encontrar a Pablo, un madrileño que nos había llevado, dos meses atrás, cuando hacíamos dedo en las Torres del Paine (3000 km más al sur) y con el que habíamos guardado relación. Él nos había ofrecido su casa para dormir en Santiago y lo que teníamos que hacer era ir a buscar las llaves a su trabajo. Cuando estamos llegando a la calle donde teníamos que encontrar el trabajo de Pablo, nos damos cuenta que estamos en pleno barrio de negocios y oficinas de la capital, lleno de rascacielos y de gente trajeada. Pocos minutos después llegamos a nuestro destino y nos encontramos con un edificio de al menos 15 plantas con secretario en la puerta. Cuando le dijimos al tipo que estábamos buscando a un tal Pablo que debía de ser ingeniero de minas, su cara fue una mezcla entre burla y desprecio. Un “no” directo antes de que pudiésemos decir nada más, fue su respuesta. No sé si fue nuestra cara de desesperación o la talla de nuestras mochilas lo que le hizo cambiar de opinión pero, después de explicarnos que en todas las empresas del edifico debía de haber ingenieros de minas y que Pablo no es precisamente el nombre más peculiar del mundo, se interesó un poco más en la búsqueda. Insistimos en el hecho de que era español y como había una empresa española en el edificio empezamos por ahí. Entre sus empleados figuraban dos Pablos así que nos hizo el favor de llamar y uno de ellos apareció apenas un minuto más tarde en la recepción.   Cuando lo vimos salir de ascensor, ambos pensamos que nos habíamos equivocado. Cuando ya iba a empezar a pedirle disculpas el tipo nos saluda y al escucharle hablar nos damos cuenta de que finalmente si que hemos encontrado al buen Pablo. Como cambia la gente con ropa de montaña y con ropa de oficina. En seguida nos da las llaves de su casa donde lo esperamos mientras termina de trabajar. Con una barbacoa chileno-española pasamos la noche rodeados de españoles en la capital de Chile. Allí nos quedamos dos días en los que no hicimos mucho turismo pero aprovechamos para comprar una nueva cámara de fotos, después de aceptar que reparar la que ya teníamos era tarea imposible. Y entre recados, cervezas y la compañía de Pablo pasamos nuestros últimos momentos antes de llegar a Valparaíso.