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Nous nous faisons donc amener à Bariloche par un « ancien » français qui avait quitté le pays depuis plusieurs décennies pour construire sa maison au bord d’un lac avec pour seul accès son canot à moteur (même si les véhicules à moteurs ne sont pas autorisés sur les lacs du coin, mais bon… l’Argentine). Et nous voici à Bariloche, suivant l’adresse que nous avons trouvée sur internet du Merendero de Los Peques (lieu de rassemblement pour les enfants du quartier afin qu’ils puissent prendre le goûter ensemble, mais en parallèle un lieu de rassemblement pour leurs mères qui font part de leurs besoins), ainsi dans un quartier, à première vue, très défavorisé. Arrivé sur les lieux c’est Yolanda qui nous accueil en mode « je ne saviez pas que vous arriviez aujourd’hui », mais après un bon moment d’explications du fait qu’on avait pas réussi à contacter Ines, notre coordinatrice, et que nous avions décidé de prendre les devants, tout finit par s’expliquer. Finalement nous comprenons que le merendero était fermé pendant les vacances d’été, mais à cause d’un accident avec l’un des enfants très proche de Yolanda, le merendero resterait donc fermé un mois de plus. Nous voici ainsi chez Yolli nous ouvrant sa porte, nous apportant la chaleur de son toit, mais notre inutilité ici nous fait prendre la décision de recontacter Ines afin de retrouver un autre lieu de bénévolat sur Bariloche. Celle-ci nous répond enfin qu’après une journée de visite de la ville, pendant lequel nous avons profité de profiter d’un des plus beaux miradors du coin, elle nous présenterait à une autre association le soir. C’est ainsi que nous débarquons à l’EMAUS, centre d’accueil de sans domicile. Nous y travaillerons ce soir-là pour l’accueil, la cuisine et le service. Ce fut réellement une super expérience avec de nombreux autres bénévoles de tous les âges et une ambiance très familiale avec les pensionnaires. Après une dernière nuit chez Yolli, Ines nous met en contact avec un second Merendero (Gotita de Efuerzo) tenu par Iris. Nous arriverons donc chez Iris le matin (à quelques pâtés de maison) pour comprendre que chez elle, elle accueille les mères battues de passage, mas également les mères du quartier en journée pour faire de la sensibilisation à la nutrition, du don de nourriture, des activités de cuisine pour apprendre à cuisiner pas cher et même pour vendre ce qu’elles produisent, et enfin accueil des enfants pour leur divertissement et pour les sortir de la rue. Nous passerons ainsi une semaine ici à participer aux activités et partager la vie d’Iris et de la petite famille de son fils (Oscar, Melina et la petite Violeta) présente au quotidien. C’est avec Oscar que nous avons passé le plus de temps, ce petit boulanger/pâtissier qui nous a fait partager son quotidien et son savoir-faire, bref qui nous a gavé pendant notre séjour, pour qu’on reparte moins maigre qu’on est arrivé : mission accompli. Après une super semaine à apprendre à faire du pain, des couronnes de pâques, des alfajores de Maizena et comment faire un Asado-Asado à la Oscar (1kg de viande par personne), avec eux, nous décidons de dire au revoir pour aller faire un bon gros treck histoire de faire redescendre tout ça. Le truc c’est qu’avant de partir, pour pratiquer, nous faisons plus de 3 douzaines d’alfajores qu’Oscar a insister pour que nous les emmenions avec nous. Nous nous retrouverons donc au bord de la route, avec nos gros sacs et un nouveau gros sac rempli d’alfajores. Nous déciderons donc de les partager avec les personnes qui nous prendrons en stop jusqu’à Pampa Linda, le départ du treck menant au Tronador. C’est avec un garde forestier puis une famille de porteños que nous apprécierons les superbes paysages qui mènent jusque là-bas et également le Ventisquero Negro, un véritable glacier noir dont la glace est chargée de particules volcaniques formant des Iceberg bicolores. Arrivé à Pampa Linda, nous nous installons tranquillement dans un camping gratuit pour y passer la nuit et profiter d’un peu de temps au bord du feu tout en écoutant les blocs de glace tombé fréquemment des différents glaciers jonchés en haut du volcan, lui laissant son nom de Tronador (tonneur). Le lendemain nous laisserons nos affaires à l’auberge de jeunesse perdu ici au pied du volcan pour prendre la route vers le refuge perché bien plus haut entre les glaciers. C’est ainsi que nous passerons notre journée, brulant les kg d’alfajores récemment ingérés, et découvrant une vue magnifique sur les vallées aux alentours et sur les très nombreux pics nous faisant face. Encore un treck stupéfiant bien différent de ceux réalisés jusqu’à présent. Nous atteindrons le refuge presque 4h plus tard avec la vue sur les glaciers mais cette fois-ci de dessus, et accompagné par un vent effroyable et un ballet d’une bonne douzaine de condors volant parfois à quelques mètres de nous, nous laissant apprécier leur taille impressionnante (un gros chien avec des ailes atteignant 3m d’envergure). C’est dans ce vieux refuge à la déco super chaleureuse que nous découvrirons les bénévoles gérant l’espace et construisant un agrandissement en parallèle. En apprenant que le matériel et les machines nécessaires à la construction sont acheminés en sac à dos par la même route que nous venions de parcourir (avec des sacs atteignant parfois 40kg, et même un frigo !!!) nous leurs tirerons notre chapeau. Après un bon sandwich sur place, nous leur laissons un petit sac avec une dizaine d’alfajores pour reprendre la descente. La nuit bien reposante sera interrompue (pas si tôt que ça) par la pluie nous forçant à démonter rapidement pour se mettre à l’abri dans l’auberge. La route de retour vers Bariloche n’ouvrant qu’à 16h, nous nous installons tranquillement pour quelques parties de carte et de jeu de société pour passer le temps. C’est en milieu d’après-midi que la carte des USA que forme le plateau des « aventuriers du rail » attire les bénévoles de l’auberge qu’on invite aussitôt à se joindre à nous. Le problème c’est qu’à 5 avec des joueurs ne connaissant pas les règles, la partie tardât plus de temps que prévu et la route réouvrant laissant passé tous les touristes venu le matin et ne s’attardant pas à cause de la météo défavorable, nous avons laissé passer nos opportunitéz de rentrer en voiture vers Bariloche. C’est alors que le minibus payant faisant la navette de Pampa Linda à Bariloche, dont le chauffeur s’avérant être l’ami des bénévoles et nous ayant vu nous divertir tout l’après-midi, eu pitié de nous sous la flotte et nous pris en stop pour nous ramener jusqu’à la ville. Ce fut alors un trajet bien sympathique avec ce type qui ne l’était pas moins. Vu l’heure qu’il était, il s’avérait difficile de retenter le stop pour se diriger vers les 7 lacs le jour même. L’accueil fut tellement bon la dernière fois que nous décidons de retourner par surprise chez Iris pour une dernière nuit avec la famille. Une dernière nuit ressentie comme des retrouvailles d’ami qu’on ne pensait pas revoir de sitôt.  

Para llegar hasta Bariloche, conseguimos, después de un buen rato con el dedo levantado, que nos lleve un « francés » que había dejado su país varias decenas de años atrás para construirse su pequeña casa al borde de un lago a la que solo se puede acceder en barco. Un tipo bastante particular que nos cuenta sus anécdotas de viajes de juventud (con tiroteos incluidos) de las que no tomaremos ejemplo, no hay de que preocuparse. Y tras un par de horas de viaje nos plantamos en la dirección que habíamos encontrado por internet del merendero Los Peques, ya que como no habíamos conseguido contactar con Inés después de más de una semana intentándolo desde el Bolsón, decidimos buscarlo e ir por nuestra cuenta. La sorpresa cuando llegamos fue tanto nuestra como de Yolanda, la mujer que llevaba el merendero, puesto que tampoco sabía nada de nuestra llegada. Nos invitó a pasar y comer con su ella y su familia mientras nos explicaba las novedades: su asociación es la encargada de reunir y dar de merendar varias veces por semana a los chicos y las chicas de la zona. Ella es también la intermediaria entre varios comercios y empresas que donan alimentos, vestimenta y recursos que son repartidos entre las familias, gratuitamente o por un precio simbólico. Todo esto en un barrio de personas sin recursos a las afueras de la ciudad. Y aunque sin duda nos hubiese gustado mucho echarle una mano, cuando llegamos también nos explica que en esos momentos está cerrado. Las vacaciones de verano se han alargado más de la cuenta después de que uno de los niños más queridos dentro del merendero tuviese un grave accidente del que todavía nadie había acabado de recuperar. Aunque Yoli nos abrió las puertas de su casa y nos recibió con los brazos abiertos, incluso sin que colaborásemos con su asociación, nosotros nos sentíamos un poco inútiles así que esta vez sí que conseguimos hablar con Inés para ver si podía encontrarnos otro lugar donde colaborar. La primera noche la pasamos en casa de Yoli y a la tarde siguiente quedamos con Inés para conocernos finalmente y ver qué es lo que podemos hacer. Aprovechamos la mañana libre que teníamos para visitar la ciudad e ir hasta un mirador a las afueras desde el que se ve toda la cadena montañosa que rodea la ciudad. Ya de vuelta conocemos por fin a Inés. Ella nos lleva a Emaús, una asociación que acoge a personas sin hogar donde estuvimos ayudando a preparar la cena para todo el mundo. Nos lo pasamos genial en un ambiente muy familiar, compartiendo la noche con un montón de personas diferentes de todas las edades, pero al final no lo volvimos a repetir ya que el centro se encontraba realmente lejos para que luego nosotros volviésemos hasta casa. Así que después de una última noche en casa de Yoli, gracias a la ayuda de Inés, a la mañana siguiente nos mudamos al merendero “Gotitas de Esfuerzo” algunas cuadras más lejos. Iris también nos abre las puertas de su casa sin dudarlo un instante. Nos explica que además ella también acoge, donde buenamente puede, a mujeres maltratadas y organiza cursos de cocina con las madres del barrio en el que enseña recetas económicas, da nociones básicas de nutrición y algunas ideas para que estas puedan luego vender sus creaciones. Así que aquí pasamos una semana participando en las actividades diarias y compartiendo con Iris y su familia un montón de buenos momentos. Así fue como conocimos a Oscar, Melina y la pequeña Violeta los que se aseguraron de que nuestros días en Bariloche fuesen lo mejor posible. Oscar sabía hacer de casi de todo. Cuando lo conocimos acababa de abrir una panadería y así fue como intimamos, mientras preparamos juntos 25 kg de pan. El compartió con nosotros mucho más de lo que podremos devolverle y nos enseñó las claves para preparar pan, un buen asado a la Oscar (con un kilo de carne por persona) y lo más interesante: ¡alfajores de maicena! Antes de salir de allí rodando, aunque un poco a nuestro pesar, decidimos seguir ruta para que no nos alcance el frio invernal y salimos rumbo al Tronador. Eso sí, no sin antes preparar 3 docenas de alfajores que nos llevamos para el camino y que compartimos con todo aquel que nos cruzamos. Primero un guarda forestal del parque nacional al que estábamos yendo y después una familia familia de porteños nos llevaron hasta allí. Tuvimos bastante suerte porque gracias al trayecto en coche que hicimos con ellos pudimos visitar lugares con los que no contábamos en nuestros planes iniciales. Con ellos pudimos llegar, sin caminar ni un kilómetro, hasta el Ventisquero Negro, un glaciar teñido del mismo color que su nombre por culpa de los residuos volcánicos que se forman algunos metros más arriba y que forman un lago lleno de icebergs de dos colores. Después de la pequeña excursión en auto llegamos a Pampa Linda donde nos instalamos en un camping agreste en el que disfrutamos de nuestra noche al borde del fuego. Desde allí podíamos escuchar los pedazos de hielo tronar y caer de los diferentes glaciares, lo que puso el nombre al lugar que visitaríamos al día siguiente. Nos levantamos un poco menos madrugadores de lo que habíamos previsto y después de un desayuno reparador nos ponemos en marcha para subir hasta un refugio justo al borde del glaciar. Y así pasamos el día, intentando quemar algunas de las calorías de todos los alfajores que nos habíamos comido durante toda la semana pasada y descubriendo un paisaje y una vista impresionantes sobre los valles de los alrededores. Una ruta increíble y muy diferente a todas las que habíamos hecho hasta la fecha. Después de 4 horas subiendo conseguimos llegar al refugio, de hecho, tanto subimos que esta vez la vista del glaciar la teníamos desde arriba. Del glaciar y una docena de cóndores que también nos dieron la bienvenida mientras volaban a tan solo unos pocos metros de nosotros. La gente que trabajaba en el refugio, bien amables, nos dejaron comer dentro con ellos y así fue como descubrimos que gran parte el material que estaban utilizando para agrandar una parte del refugio lo subían los propios trabajadores en la mochila (incluso una vez habían subido una nevera). Después de un pequeño gran bocata que revive a un muerto y unos alfajores que compartimos con ellos, nos preparamos para la bajada. A la mañana siguiente desmontamos la tienda en tiempo record después de escuchar las primeras gotas de lluvia caer. Sin embargo, como la carretera para volver no abría hasta las 4 de la tarde, nos instalamos tranquilamente en el refugio de al lado y matamos el tiempo jugando a las cartas mientras veíamos la lluvia caer fuera. Ya después de comer, nuestro tablero/mapa de los Estados Unidos llama la atención de los voluntarios del albergue y en seguida montamos una de nuestras primeras partidas con 5 jugadores en todo el viaje. El problema fue que con 5 personas, que además no sabían jugar, el juego se alargó mucho más de lo previsto, lo suficiente como para que la ruta se abriese y la inmensa mayoría de los coches, que estaban haciendo cola, se fuesen sin ver nuestro dedo levantado al borde de la ruta. Pero, golpe de suerte, cuando habíamos perdido la esperanza de volver a Bariloche a dedo, vemos aparecer el minibús que lleva a la gente de vuelta a la ciudad, y el conductor, amigo del dueño del albergue, que nos había visto pasar allí el día, se apiada de nosotros y nos deja hacer el trayecto gratuitamente. Y, además de todo, el tipo era bien simpático y nos hizo el trayecto aún más corto. Sin embargo, aunque el tiempo en el minibús paso rápido, la hora nos decía que la noche iba a caer pronto y la idea de hacer dedo para llegar a los 7 lagos empezó a parecernos algo utópica. Así que como nuestros anfitriones de la última vez fueron inmejorables, volvimos por sorpresa a casa de Iris para pasar una última noche con esta linda familia, una última noche con una buenísima cena, al estilo Oscar, para retomar fuerzas antes de irnos y una última noche para volver a disfrutar de unos buenos amigos a los que no esperábamos ver tan pronto.