http://la-suerte-nunca-se-olvida.travelmap.net/photos/remonte-de-la-route-40-subiendo-por-la-ruta-40

C’est en partant d’El Chalten que nous commençons notre voyage vers les parties plus nordiques de la Patagonie. Et c’est aussi en partant de là que nous commençons à nous rendre compte que le stop n’est pas toujours si simple. Après trois heures d’attente au soleil à la sortie de la ville (Dieu sait que personne sort de cette ville qui n’a pourtant qu’une seule sortie), ce sont deux frère et sœur australiens qui nous emmènent (une bonne occasion pour se rendre compte que l’accent australien est très dur, bon courage à toi Jude). Par chance, eux qui avaient pour but de nous laisser au croisement de la route 40 et de la route qui vient d’El Chalten, pour suivre leur route vers le sud, finissent par changer leurs plans car ils savaient qu’il y avait un bon camping très bon marché, une heure au nord du croisement. Une chance pour nous qui poursuivrons la route avec eux. Et c’est comme ça que nous arrivons à Tres Lagos. En effet dans ce petit village de 200m de long, il y avait bien un super camping avec des douches chaudes (nécessaires après trois jours de treck), un bon wifi et pas une tente à l’horizon. Après avoir profité d’un peu de temps pour nous décrasser, laver des vêtements et donner des nouvelles, nous nous rendons compte que s’éloigner un peu des montagnes permettait de passer des nuits bien plus chaudes. Et c’est parti, nous suivons les conseils de la gérante du camping et d’une cycliste qui venait de faire la route dans l’autre sens, et nous voilà au bord de la route dès les premières heures du jour, avec un chien errant (comme d’habitude, mais celui-ci nous protégeait des autres chiens, et aboyait sur les voitures qui ne nous prenaient pas). C’est ce jour où nous nous sommes rendu compte de deux choses : la première c’est qu’il n’y a personnes qui passe sur cette partie de la route 40, et pourtant c’est l’une des deux routes qui vont du nord au sud du pays (le ratio est de 15 voitures de 8h à 17h), la seconde c’est que les Argentins en générale, pour 200m, prennent leur voiture dans le village, nous donnant beaucoup de faux espoirs. Nous avons donc passé un jour entier au bord de la route à lever le pouce toute les 30 minutes et entre deux à jouer aux cartes, prendre des photos, bref un grand moment de solitude. Mais bon au cours de cette journée, nous avons croisé pas mal d’autres autostoppeurs : Deux asturiennes sympathiques qui ont eu la chance de repartir avec la voiture qui les avait ramenées jusque-là et qui s’était arrêtée quelques minutes dans ce patelin. Nous avons également passé une bonne partie de la journée avec un Allemand super avec qui finalement nous avons bien profité de la situation de calme pour partager un maté, et passer le temps. Egalement un américain qui s’était fait prendre en stop par un groupe d’Israéliens et avaient crevé sur la partie de route non asphaltée qui suivait Tres Lagos, que nous retrouverons plus loin sur notre chemin. Deux français, qui venaient de passer deux jours entier à faire du stop sans succès, et après avoir dormi deux nuit sous un pont, sans un pesos en poche (car pas de distributeur ici et à El Chalten) retournaient vers El Calafate (qui commence à être bien loin) en stop pour sortir de l’argent et payer un bus (bien cher) pour avancer, bref rien de très encourageant. Un Canadien frappé, qui traversait depuis la Colombie vers le sud sur une petite moto de 125cm3 qui avait fait quelques tours de compteurs, et qui après s’être explosé chacune des parties de son corps sur les 70km de route pourrie, était bien content d’échanger quelques mots avec nous. Finalement à la fin de cette journée, nous avons passé une super soirée au camping entre autostoppeur : l’allemand, un couple d’ami anglo-allemand faisant route vers le sud et nous, à échanger sur nos aventures respectives. Le lendemain, nous attaquons avec une autre tactique : debout à 5h45, on démonte la tente, et on file à pied, avant le lever du jour, vers la station de services 2km avant l’entrée de la ville, pour y aller au culot et demander aux gens qui viennent faire le plein avant de prendre la route s’ils avaient une place pour nous. Finalement après 4h d’attente (soit 3 voitures), nous nous faisons prendre par deux femmes qui remontaient vers Perito Moreno (une chance car c’est 8h de route au nord, bref plus loin que ce que nous espérions). Et voilà ! nous quittons Tres Lagos sur les 72km de ripio, ennemie de tout (mécanique automobile, lombaires, conversation…), suivie de centaines de km de pampa et de guanacos. C’est en arrivant à Perito Moreno dans le camping municipal, a l’heure actuelle, le meilleur marché que nous avons trouvé, que nous retrouvons l’Américain et une autostoppeuse de Rio Gallegos que nous retrouverons également plus loin dans notre aventure. Après une bonne soirée de discussion avec eux et avec des Chiliens qui revenaient de la fameuse Carretera austral, nous prenons donc la décision de faire route vers l’ouest pour aller voir Los Antiguos réputé pour être très mignon (bon le côté du lac est mignon, mais rien de stupéfiant) et prendre la direction de cette partie de la frontière chilienne pour rejoindre la Carretera austral.

Esta parte del viaje empieza cuando intentamos dejar atrás El Chaltén para ir rumbo a la zona norte de la Patagonia. Saliendo de aquí nos damos cuenta de que hacer dedo no es siempre tan tan fácil y después de tres horas de espera al sol a la salida de la ciudad (porque nadie pasaba por allí y eso que el pueblo solo tiene una maldita salida) una pareja de hermanos australianos nos llevan unos kilómetros más al norte. La primera vez que nos cruzábamos con unos australianos en nuestra vida y una buena ocasión para descubrir que tienen un acento como poco, complicado. Por suerte, ellos que en principio nos iban a dejar unos pocos de kilómetros mas allá, en el cruce entre El Chaltén y la ruta 40, siguen aproximadamente una hora más de ruta en nuestra misma dirección rumbo a un camping en el que ya habían dormido antes de llegar a El Chalten y que nos recomendaron encarecidamente. Y en efecto, en un pueblito perdido de 200m de largo, nos encontramos con un buen camping con ducha caliente (imprescindible después de tres días de caminata por la montaña), buen wifi y ninguna tienda en el horizonte, lo que nos permitió disfrutar de un poco de tiempo para relajarnos, lavar la ropa y dar señales de vida. Y así fue como pasamos una noche mucho más caliente que las anteriores, algo más alejados de las montañas. Y tras un sueño reparador nos fuimos otra vez al borde de la carretera para seguir camino. Atendiendo a los consejos de la señora del camping y de una viajera en bicicleta con la que pasamos algunos momentos, nos plantamos a primera hora de la mañana con un perrete callejero (como de costumbre) que nos protegía del resto de animales y ladraba a los coches que pasaban a toda velocidad cerca de nosotros (es decir, tres o cuatro). Ese día aprendimos dos cosas: después de haber visto pasar aproximadamente 15 coches entre las 8 de mañana y las 5 de la tarde nos dimos cuenta de que nadie pasa por ese tramo de la ruta 40, y eso que solo hay dos carreteras que atraviesan el país a esa altura. Y la segunda es que en Argentina, la gente se pasea en coche, aunque sea en un pueblo que mide 200 metros de punta a punta, dándonos falsas esperanzas todo el tiempo. Y así fue como pasamos un día entero al borde de la carretera levantando el dedo cada 30 minutos (con suerte y en horas puntas), jugando a las cartas y haciendo fotos, en fin, un día que puso a prueba nuestra paciencia. Pero la verdad que en definitiva fue un día bastante divertido en el que nos cruzamos con un montón de gente, entre ellos, dos asturianas de vacaciones en el fin del mundo que tuvieron la suerte de irse solo una hora después de su llegada con el coche que las había traído hasta allí y un alemán bastante atípico que también estaba haciendo dedo con el que se nos hizo más amena la espera entre mates y conversaciones. Mas adelante llego también un chaval de Estados Unidos con el que nos volveríamos a encontrar algunos kilómetros depués, que venía a dedo con un grupo de gente de Israel que acababan de pinchar una rueda en la carretera (porque la parte que seguía no estaba asfaltada) y habían tenido que dar media vuelta. Una pareja de franceses que llevaban ya dos días en el pueblo haciendo dedo sin ningún éxito y que después de haber pasado la noche bajo un puente a la salida del pueblo e intentar salir hacia el norte durante todo el día, iban a intentar dar la vuelta hacia Calafate (que a estar alturas estaba como a 4h de coche) para poder sacar dinero porque estaban sin pesos en el bolsillo y comprar un pasaje de bus que los llevase bien lejos hacia el norte. En fin, algo que no nos dio muchos ánimos para seguir haciendo dedo en aquel pueblo fantasma. Y por último también nos cruzamos con un canadiense un poco loco que viajaba en una moto destartalada de 125 cm3 desde Colombia hasta Ushuaia y que después de los 100km sin asfaltar y con el dolor de culo que debía de tener, estaba bien contento de pararse un rato y hacer una pausa para charlar con nosotros. Al final del día, sabiendo ya donde podíamos volver a pasar una buena noche, tomamos rumbo al camping con nuestro amigo alemán donde nos encontramos con una pareja de amigos de Alemania e Inglaterra que venían haciendo el camino inverso al nuestro y con los que compartimos varias anécdotas y consejos para el resto de la ruta. Viendo el éxito que habíamos tenido con nuestra primera intentona, al día siguiente decidimos atacar con otra táctica diferente después de seguir los consejos de los locales así que a las 5.45 de la mañana ya estábamos en pie. Desmontamos la tienda y fuimos caminando mientras la noche desaparecía lentamente hasta la estación de servicio a la entrada de la ciudad. Allí intentamos encontrarnos con alguien que vaya a trabajar en alguna ciudad más al norte y que nos pueda llevar. Aunque nos dejamos aconsejar, nadie iba a trabajar tan lejos así que la espera se demoró algo más de 4 horas hasta que dos señoras muy simpáticas aceptan levarnos con ellas hasta Perito Moreno, una ciudad que está a aproximadamente 400 km de distancia, pero a la que se tarda en llegar 8 horas debido al estado de la carretera en obras y sin asfaltar durante un tramo bastante largo. Y así fue como conseguimos dejar atrás Tres Lagos, sin demasiada nostalgia, aparte de la tristeza de decirle adiós al perro callejero que nos seguía fielmente desde el principio de nuestra estancia. Y tras 72 km de ripio, palabra que desconocía antes de venir acá y que quiere decir ruta de piedras, enemiga de las conversaciones, los coches y las lumbares; algunos cientos de km de pampa y muchos guanacos llegamos a nuestro destino. El pueblo en si no tenía nada de particular pero en el camping nos volvimos a encontrar con el estadounidense que conocimos el día anterior y con una chica de Rio Gallegos a la que también volveríamos a encontrar más adelante en nuestra ruta. Y después de una noche de charla con ellos y con un grupo de chilenos que venían haciendo el camino inverso al nuestro, decidimos dirigirnos hacia el oeste al día siguiente para llegar a Los Antiguos, un pueblecito bastante pequeño en el que paseamos durante unas horas antes de cruzar la frontera con Chile para empezar esta nueva parte del viaje por la Carretera Austral.